Déclaration relative à la situation sociale qui prévaut en Côte d’Ivoire.
L’ONG VNDH est une organisation ivoirienne qui œuvre depuis 2010, date de sa création officielle, pour la promotion, protection, défense des droits de l’homme d’une part et agit auprès des institutions pour faire valoir les libertés fondamentales des citoyens d’autre part.
Et qu’en vertu de la loi n°2014-388 du 20 juin 2014, en ses articles 3 et 4, elle est fondée à formuler des opinions quand les droits de l’homme sont menacés ou susceptibles de violation.
A cet effet, l’ONG VNDH constate avec amertume que la Côte d’Ivoire renoue dangereusement avec les vieux démons de la violence à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Surtout depuis l’annonce du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM ALASSANE Ouattara, de briguer un autre mandat après deux mandats successifs de 2011-2020.
Comme plusieurs organisations de la société civile l’ont constatée et dénoncée, l’ONG VNDH dénonce la violence avec son corolaire de mort d’hommes (15) et de destruction de biens publics et privés.
L’ONG VNDH condamne avec la dernière énergie ces morts inutiles et les destructions de biens matériels pour une élection qui devrait se dérouler dans un esprit de fair-play.
L’ONG VNDH s’indigne du comportement des forces de l’ordre qui utilisent les armes létales pour le maintien de l’ordre face aux manifestants.
L’ONG VNDH rappelle que la constitution qui fait sienne la DUDH et les instruments des droits de l’homme garantit les manifestations de citoyens conformément à la loi. Alors les forces de l’ordre ne peuvent s’accommoder aux actes de défiance aux lois de la République qu’elles sont censés appliquer.
C’est pourquoi l’ONG VNDH fait les recommandations suivantes :
a) Au Président de la République et au gouvernement ivoirien
- Faire siens, tous les plaidoyers de toutes les personnalités de bonne volonté pour sursoir à l’organisation de la présidentielle du 31 octobre 2020 et ouvrir un dialogue instamment afin de fixer une date consensuelle ;
- Créer un environnement axé sur les droits de l’homme pour des élections démocratiques et inclusives ;
- Mise en œuvre de tous les arrêts de la cours africaine, entre autre la création d’une CEI consensuelle. A cet effet, l’ONG VNDH, comme la majorité des OSC, souhaite la mise en place d’une CEI départie des partis et groupements politiques. Car dans un jeu, le président d’une équipe ne saurait être l’arbitre d’un match. Que tout ivoirien ou toute ivoirienne marqué par un parti politique soit récusé au sein de l’organe organisateur des élections.
- Garantir l’égale accès aux fonctions de l’administration publique. Pour ce faire, l’ONG VNDH interpelle le président sur le caractère discriminatoire à l’égard des ivoiriens apolitiques exclus à l'exercice du poste de président des CEI locales.
b) Aux partis et groupements politiques :
- Ne pas inciter les militants à l’affrontement. Car le rôle des militants d’un parti politique n’est pas d’empêcher d’autres de manifester.
- Adopter une posture de conciliation en bannissant le langage guerrier ;
- Exhorte les dirigeants politiques à plus de sagesse pour éviter d’exposer les jeunes cadres ivoiriens aux sanctions internationales. Notamment les poursuites de la CPI qui ne se fera plus avoir dans un prochain tourbillon ivoirien. Sinon ce serait méchant de vouloir sacrifier les jeunes de vos partis respectifs pour créer le vide après vos départs.
c) Aux organisations de la société civile et ONGs
- Exhorte les OSC et ONG à continuer de jouer leur rôle en encourageant les hommes politiques à privilégier l’intérêt national afin d’éviter que la situation préélectorale ne dégénère pour laisser place à une crise postélectorale plus grave
d) A la communauté nationale :
- VNDH exhorte la Communauté Internationale à s’impliquer davantage pour garantir la paix, le droit à la vie et la dignité au peuple de Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 03/10/2020
Le Président
Déclaration suite aux affrontement liés à la crise préélectorale
Déclaration relative à la situation sociale qui prévaut en Côte d'Ivoire.
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